Les règles du jeu

Getting your Trinity Audio player ready...

Pour tout sport, il y a des règles. Ces dernières rendent le jeu possible en garantissant une égalité des chances entre tous les participants afin qu’ils puissent donner le meilleur d’eux-mêmes dans des conditions optimales de pratique. Le garant de ces principes est l’arbitre, présent pour faire respecter les règles du jeu.

Au cécifoot, l’arbitrage est organisé de la façon suivante :

  • un premier arbitre ou arbitre principal : il dirige le match et veille à l’application des règles du jeu. C’est lui qui établit le rapport du match et le communique aux instances officielles. Son rôle est également de chronométrer la partie.
    C’est aussi lui qui indique à la table de marque verbalement ou par des gestes clairs chaque fait de jeu afin que tout soit consigné.
    Il contrôle également les équipements des joueurs : bandeaux et patchs oculaires.
    Il est le seul à pouvoir arrêter le match s’il le juge nécessaire (blessure grave d’un joueur par exemple) ou encore à infliger des sanctions aux sportifs ou aux officiels.

  • un second arbitre ou arbitre assistant : il couvre la moitié de terrain opposée à celle du premier arbitre. Il l’aide à faire respecter les règles du jeu. Il s’assure notamment du respect de la durée des temps morts : 1 minute par équipe et par mi-temps.

En cas de désaccord entre les deux arbitres, c’est l’avis de l’arbitre principal qui prime.

  • une table de marque : elle a pour rôle de comptabiliser les temps morts, le nombre de fautes de chaque équipe ainsi que les fautes personnelles de chaque joueur.

Les fautes communes avec le football classique

Comme au football classique, les fautes donnent lieu à des coups-francs. Ils peuvent être directs (le joueur tire directement au but sans passer le ballon à un coéquipier) ou indirects (avec passe). Voici quelques exemples de fautes :

  • charger ou pousser un adversaire
  • contrôler le ballon avec le bras ou la main
  • tenir un adversaire pour l’empêcher d’évoluer vers ou avec le ballon
  • frapper ou essayer de frapper un adversaire

Il en existe d’autres, ceci n’est pas une liste exhaustive. En cas de faute importante, un joueur peut recevoir un carton jaune voire rouge.

Le coup-franc se joue à l’endroit où la faute a été commise. Sauf si celle-ci a eu lieu dans la surface de réparation : elle donnera alors lieu à un pénalty.
Les joueurs de l’équipe adverse doivent se trouver à au moins 5 mètres de l’endroit où le coup-franc sera tiré. L’exécutant du coup-franc a 4 secondes pour le tirer après le coup de sifflet de l’arbitre. L’équipe adverse peut mettre en place un mur si elle le souhaite.
Au cécifoot, dans la plupart des cas, deux personnes se mettent en place pour tirer un coup-franc : le tireur met le ballon entre ses pieds et un joueur stabilise le ballon du pied en se plaçant derrière lui.

Un coup grand avec mur en catégorie B1


Les fautes propres au cécifoot en catégorie B1

La catégorie B1 possède des règles spécifiques liées aux adaptations nécessaires à la pratique du football par des joueurs non-voyants. Deux équipes de cinq joueurs s’affrontent (quatre jours de champ et un gardien voyant). Le match dure deux fois 25 minutes en temps continu en championnat de France. A l’international, on joue deux périodes de 20 minutes mais en temps effectif : le chronomètre est arrêté à chaque interruption de jeu.

En ce qui concerne les joueurs de champ :

  • Le « no-voy » : si le joueur ne se signale pas de façon distincte par un “voy” lorsqu’il cherche le ballon, l’attaque ou le dispute à un autre joueur

Pour rappel, “Voy” signifie “je vais” ou “j’y vais” en espagnol. Chaque joueur qui ne porte pas le ballon a l’obligation de se signaler en disant de façon claire et distincte le mot “voy”. C’est grâce à ces informations sonores que le porteur du ballon connaît la position de ces adversaires.

  • le sandwich : lorsque deux joueurs bloquent un adversaire le long d’une barrière latérale. Seuls les duels pour le ballon sont autorisés ; les autres joueurs doivent rester à distance et ne pas interférer.
Le troisième joueur reste bien à distance et ne prend pas part au duel

En ce qui concerne le gardien de but, une faute est sifflée dans les cas suivants :

  • si après avoir dégagé le ballon, le gardien le reçoit en retour sans qu’aucun adversaire ne l’ait touché ou sans traverser la ligne médiane
  • si le ballon ne rebondit pas dans sa propre moitié de terrain lors d’un dégagement
  • si le gardien attend plus de 4 secondes avant de jouer le ballon après l’avoir contrôlé
  • si le gardien intervient dans le jeu en dehors de sa zone (en B1 : la « zone du gardien » est différente de la « surface de réparation ») : cette faute est sanctionnée par un pénalty
Le joueur tire un pénalty, à 6 mètres, seul face au gardien. Le guide lui donne des informations sonores sur la position des poteaux en frappant dessus puis en se plaçant au milieu du but pour lui donner l’axe central

Il existe également des fautes liées au guidage des joueurs :

  • le guide offensif ne peut guider que dans la zone d’attaque de son équipe
  • le gardien ne peut guider ses joueurs que la zone de défense de son équipe
  • le coach ne peut donner des informations qu’aux joueurs présents dans la zone dite « du milieu »

Concernant le cumul des fautes :

  • Tout joueur qui commet 5 fautes personnelles pendant un match sera exclu du terrain. Il pourra cependant être remplacé mais ne pourra plus rentrer dans la partie.
  • A partir de la 6ème faute cumulée sur une mi-temps pour une même équipe, on jouera une double pénalité.

La double-pénalité est un tir direct à 8 mètres du but, dans l’axe, sans mur. Tous les autres joueurs doivent se placer derrière le ballon à au moins 5 mètres.
Cette double-pénalité est jouée à chacune des fautes intervenant après la 6ème cumulée d’une équipe.
A la fin de la mi-temps, on remet le compteur des fautes d’une équipe à 0. Mais pas les fautes personnelles d’un joueur.


Les particularités de la catégorie B2/B3

Deux équipes de cinq joueurs s’affrontent (quatre joueurs de champ et un gardien). Le match dure deux fois 20 minutes en temps effectif. C’est-à-dire qu’un arrêt de jeu (type faute ou sortie de but) stoppera le chronomètre.

Dans cette catégorie, on applique globalement les règles d’un match de « futsal » avec quelques adaptations :

  • La lumière doit être d’une intensité égale sur tout le terrain et ne doit pas gêner le déroulement de la partie (pas de reflets)
  • Le gardien ne doit pas quitter la surface de réparation et interférer avec le jeu en dehors de cette surface
  • Lors d’un dégagement du gardien (comme en B1), le ballon doit rebondir avant la ligne médiane
  • Les joueurs B3 doivent être clairement identifiés par un bandeau pour les différencier des joueurs B2
  • Une équipe ne doit pas comporter plus de deux joueurs B3
  • Si un joueur B2 se blesse et ne peut être remplacé par un autre joueur B2, l’équipe devra poursuivre avec seulement trois joueurs

Ressources documentaires

Cet article est un résumé des principales règles nécessaires à l’adaptation du football pour les personnes non-voyantes et mal-voyantes. L’ensemble des règlements est consultable sur le site de l’IBSA (International Blind Sports Federation) : https://www.ibsasport.org/sports/football/rules/

Retrouvez-nous également sur nos réseaux sociaux : Facebooktwitteryoutubeinstagram

Vous aimez cet article ? Aidez-nous à le faire connaître en le partageant : Facebooktwitterlinkedinmail
Aller au contenu principal