Le match de cécifoot se rapproche d’un match de « futsal » ou encore de « foot à 5 » avec cependant quelques particularités. Les deux catégories du cécifoot seront distinguées ici car ne présentent pas les mêmes spécificités.
En catégorie B1 (joueurs non-voyants)
Deux équipes de cinq joueurs vont s’affronter : quatre joueurs de champ non-voyants et un gardien de but voyant. En plus de son rôle classique, ce dernier aura pour mission de guider ses défenseurs. Ajouté à cela, l’effectif compte un entraineur (coach) et pour cette catégorie uniquement, un guide offensif dont le rôle est d’orienter les attaquants. Les joueurs de champ ont un bandeau opaque sur les yeux pour que chaque sportif joue dans les mêmes conditions : égalité entre un joueur non-voyant complet et celui qui disposerait d’un reste visuel.
Le terrain
Il a une forme rectangulaire avec une largeur de 20 mètres et une longueur de 40 mètres. Des barrières le délimitent latéralement le long de la ligne de touche jusqu’à environ 1 mètre après chaque ligne de but. La hauteur des barrières est comprise entre 1 mètre et 1,20 mètre. Le terrain est idéalement découvert afin d’offrir une meilleure acoustique.
Un terrain de cécifoot est divisé en trois zones, délimitées par une ligne en pointillés, parallèle à la ligne de but, à 12 mètres de cette dernière, de chaque côté :
- une zone défensive : entre le but de l’équipe et la ligne des 12 mètres. C’est dans cette zone et uniquement dans celle-ci que le gardien voyant peut guider ses défenseurs
- une zone du milieu ou zone technique : entre les deux autres zones, comprenant la ligne centrale. C’est ici que le coach de l’équipe peut donner des consignes à ses joueurs. Et uniquement dans cette zone.
- une zone d’attaque : entre le but et la ligne des 12 mètres des adversaires. C’est seulement à partir de la limite de cette zone que le guide, situé derrière la cage adverse, peut orienter les attaquants de son équipe vers le but.
D’autres zones sont présentes sur un terrain de cécifoot :
- la zone du gardien : le gardien ne peut pas la quitter et ne peut pas avoir de contact avec le ballon en dehors de celle-ci. Elle commence latéralement à 1 mètre de chaque poteau et s’étend de 2 mètres vers l’avant.
- la surface de réparation : elle correspond à un arc de cercle qui passe par le point de pénalty à 6 mètres de la ligne de but et dont le centre se situe entre les deux poteaux . Un pénalty est en effet accordé en cas de faute dans cette surface.
Différents points sont matérialisés sur le terrain :
- le rond central : là où se déroulent les engagements
- le point de pénalty : là où sont tirés les pénaltys dans les cas prévus par le règlement
- le point de double pénalité : situé à 8 mètres de la ligne de but. Un tir est effectué depuis ce point lorsque 6 fautes ont été commises par une équipe au sein d’une même mi-temps.
La surface de jeu doit être lisse, sans aspérité, plutôt en ciment ou en gazon naturel ou synthétique.
Les buts, au cécifoot, sont semblables à ceux du hockey sur gazon : ils mesurent 3,66 mètres de long d’un poteau à l’autre et 2,14 mètres du sol à la barre transversale.
Les acteurs du jeu
Au cécifoot B1, tout au long du match, les joueurs non-voyants reçoivent des informations sonores de guidage de la part d’intervenants présents sur le terrain ou en dehors :
- le coach : peut donner tout type d’information aux joueurs de son équipe à condition qu’ils soient dans la zone centrale du terrain : entre la zone défensive et la zone d’attaque. Par exemple : position du ballon, ballon gagné ou perdu par l’équipe, position des adversaires, etc…
- le gardien : il donne principalement des informations sonores à ses défenseurs pour organiser au mieux la couverture de son but. Il peut également guider tout joueur se trouvant dans la zone défensive.
- le guide offensif : il se situe derrière le but adverse. Son rôle est d’orienter les attaquants en leur signalant à la voix la localisation du but où il faudra tirer tout au long de la progression d’un joueur avec le ballon. On entend généralement des données de distance, de position par rapport au but (gauche, droite, axe) ou encore la présence ou non de défenseurs. Il ne peut intervenir que dans la zone d’attaque de son équipe.
Le ballon
Des clochettes sont disposées à l’intérieur afin que le ballon fasse du bruit lorsqu’il roule au sol. Grâce aux sons émis par celui-ci, les joueurs connaissent sa localisation dès lors qu’il est en jeu. Par extension, les défenseurs connaissent donc en même temps la position du porteur du ballon sur le terrain.
Ecoutez le son produit par un ballon en mouvement :
L’évolution des joueurs sur le terrain : la règle du “voy”
C’est la règle indispensable au bon déroulement d’un match de cécifoot. “Voy” signifie “je vais” ou “j’y vais” en espagnol. Chaque joueur qui n’est pas en possession du ballon doit en effet se signaler en disant de façon claire et distincte le mot “voy”. C’est grâce à toutes ces informations sonores que le porteur du ballon connaît la position de ces adversaires.
Les joueurs d’une même équipe communiquent aussi entre eux pour organiser leurs phases de jeu. Des coéquipiers peuvent donc définir entre eux des codes en se disant des mots-clefs : « oui », « passe », « opposé ». Un attaquant peut ainsi faire la différence entre un coéquipier démarqué, qui appelle pour recevoir une passe, et un défenseur qui dira “voy”.
Lorsqu’un joueur a la balle, il peut crier “J’AI” pour informer ces coéquipiers qui reconnaissent sa voix.
Le coach, le guide ou le gardien peuvent aussi, dans leur zone de guidage respective, informer les joueurs de qui possède le ballon en criant “PERDU !” ou “GAGNE !” selon si leur équipe reprend le contrôle du ballon ou non.
Un match de cécifoot B1 est donc un grand assemblable d’informations sonores qu’un joueur doit être capable de trier, analyser et exploiter, demandant ainsi une grande concentration.. C’est la raison pour laquelle on demande en général au public assistant à un match de rester silencieux.
Durée d’un match
En championnat de France, un match se déroule en deux périodes de 25 minutes en temps continu. C’est-à-dire qu’un arrêt de jeu (type faute ou sortie de but) ne stoppe pas le chronomètre.
En revanche, à l’international, on joue deux périodes de 20 minutes mais en temps effectif : le chronomètre est arrêté à chaque interruption de jeu. Un match peut donc durer facilement jusqu’à 1h15.
En catégorie B2/B3 (joueurs malvoyants)
Un match opposera deux équipes de cinq joueurs : quatre joueurs de champ et un gardien. A la différence de la catégorie B1, le gardien peut être voyant ou mal-voyant ; même si la plupart du temps, ce dernier est tout de même voyant.
On distingue deux sous-catégories de joueurs :
- un joueur classifié B2 a une acuité visuelle maximale de 1/20ème et un champ visuel maximal de 5°
- un joueur B3, quant à lui, possède une acuité visuelle comprise entre 1/20ème et 1/10ème et un champ visuel compris entre 5° et 20°.
Chaque équipe doit comporter au minimum deux joueurs B2 sur les quatre joueurs de champ. En championnat de France, un bandeau spécifique avec une couleur par équipe, disposé sur le front, permettra de différencier les participants de différentes sous-catégories.
Cette règle sera appliquée à partir de la saison nationale 2020/2021 et aura aussi pour rôle :
- d’aider visuellement un joueur à se repérer (en plus des maillots distinctifs de couleurs différentes par équipe)
- de permettre à un spectateur d’identifier les différences de classification entre les joueurs et ainsi mieux comprendre le fonctionnement de la discipline
Le terrain
Le match se déroule sur un terrain rectangulaire de 20 mètres de large sur 40 mètres de long. Comme en catégorie B1, il est délimité de chaque côté par des barrières latérales.
En B2/B3, pas de zones spécifiques sur le terrain comme chez les B1. Il persiste juste la surface de réparation que le gardien n’a pas le droit de quitter et/ou d’interférer avec le jeu en dehors de celle-ci. La zone du gardien présente chez les B1 n’existe pas.
Classiquement, et pour des raisons pratiques d’organisation, les compétitions B2/B3 ont lieu sur des terrains de « futsal » donc plutôt en intérieur.
Le ballon
En championnat de France, il est quasiment identique à celui de la catégorie B1 ; c’est-à-dire qu’il contient des clochettes lui permettant de faire du bruit lorsqu’il est en mouvement. Le dispositif sonore à l’intérieur est simplement plus léger qu’en catégorie B1. En revanche, à l’international, les compétitions B2/B3 utilisent plutôt des ballons de type « futsal » avec pour seule particularité une couleur nettement différente de celle du sol. Les joueurs percevront visuellement ainsi mieux le ballon. La France a choisi d’utiliser les ballons à clochettes pour son championnat national B2/B3 afin de permettre l’accès aux joueurs mal-voyants sévères.
Durée d’un match
Un match se déroule en deux périodes de 20 minutes en temps effectif. C’est-à-dire qu’un arrêt de jeu (type faute ou sortie de but) stoppera le chronomètre.
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